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Évènement

Le colonialisme vert, fausse protection de la nature sous racines coloniales

Dates

Date :
5 octobre
Heure :
19:30 - 22:00

Lieu

Mundo-b
Rue d'Edimbourg, 26
Bruxelles, Ixelles 1050 Belgique
+ Google Map
+32 2 893 08 70

 

Expulsions, violences, meurtres,… c’est la réalité subie par les peuples autochtones depuis que des institutions de ‘protection de la nature’ -telles que l’UNESCO, le WWF, mais aussi l’Union européenne…- cherchent à naturaliser des zones d’Afrique et d’Asie. Quinoa, avec Entraide et Fraternités t’invite à une soirée sur le colonialisme vert, jeudi 5 octobre, pour te renforcer sur cette thématique.

Échanges avec trois intervenant·e·s d’exception :
Siddamma Edwards, activiste indienne à l’origine de l’organisationBharathi Trust, nous parlera de la situation dans le Tamil Nadu, particulièrement touchée par le colonialisme vert ;

Martin Léna nous racontera comment Survival International travaille pour un modèle de conservation qui respecte les droits humains et s’attaque aux véritables causes de la perte de biodiversité et de la crise climatique ;

Frédéric Hache, co-fondateur et directeur exécutif de Green Finance Observatory à Bruxelles.

 

 Cet évènement est en lien avec l’atelier d’arpentage (COMPLET – vendredi 29 septembre) du livre « Décolonisons la protection de la nature – Plaidoyer pour les peuples autochtones et l’environnement ».

Le colonialisme vert, kessako ?

Également connu sous le nom de “conservation-forteresse “, il repose sur l’idée reçue et raciste selon laquelle les peuples autochtones détruiraient l’environnement dans lequel iels vivent. Iels sont donc illégalement expulsé·e·s de leurs terres ancestrales au nom de la conservation, pour créer des parcs nationaux et d’autres Aires protégées. Iels risquent d’être arrêtés, battus, torturés et tués sur leur propre territoire par les gardes forestiers, alors que les touristes et les chasseurs qui payent pour tuer du gros gibier sont encouragés à entrer.

Ce modèle est soutenu par de nombreux gouvernements, des grandes ONG de conservation de la nature et des institutions telles que l’Union européenne. C’est cela, la réalité de la conservation en Afrique et en Asie : des violations quotidiennes des droits humains des peuples autochtones et des communautés locales pour que les riches puissent chasser et faire des safaris. 80% de la biodiversité se trouve dans le territoire des peuples autochtones et iels en sont les meilleur·e·s gardien·ne·s, les expulser est totalement inefficace. Si nous voulons vraiment sauver la biodiversité, les droits des peuples autochtones doivent être au cœur des luttes environnementales.

Rejoins-nous le jeudi 5 octobre à 20h à Mundo-b pour participer à ces échanges ! Inscriptions ci-dessous.

Dans la démystification de nos imaginaires se cache la possibilité de construire de nouvelles images, plus justes, et d’envisager différemment notre avenir. Pour les peuples autochtones, la nature et toute l’humanité.

Fiore Longo

EN PRATIQUE ET INSCRIPTIONS

-Quand : jeudi 5 octobre à 20h (accueil à 19h30) 

-Où : Mundo-b, salle Conference Room, 26 rue d’Edimbourg 1050 Ixelles 

-Évènement gratuit

-Inscriptions requise (merci !)

Intervenant·e·s

  • Siddamma Edwards, activiste indienne, elle travaille avec les communautés irulas ainsi qu’avec les travailleurs·euses sans droits sociaux du Tamil Nadu. Elle nous parlera de la situation en Inde où les Adivasi, peuples autochtones et tribaux, sont attaqués par le gouvernement et les organisations de protection de la nature. Iels sont confronté·e·s à des menaces pour leur vie, leurs terres et leur survie.
    En savoir plus : lire l’article de Survival International
  • Martin Léna, chargé de plaidoyer pour Survival International. Il travaille principalement sur la campagne Décoloniser la protection de la nature et s’est rendu dans le Bassin du Congo pour recueillir les témoignages de communautés confrontées à des violations de leurs droits au nom de la conservation.
    écouter le podcast
  • Frédéric Hache, co-fondateur et directeur exécutif de Green Finance Observatory à Bruxelles. Cette association opère une activité de veille sur la finance verte et la financiarisation de la nature.

Bharathi Trust

Bharathi Trust, ONG reconnue par l’Etat indien, est lancée en 1990 par un groupe d’activistes sociaux pour défendre les droits des personnes défavorisées. L’association travaille avec les tribus irulas dans les Districts de Thiravallur, Cuddallor et Vellore dans l’état du Tamil Nadu (Sud de l’Inde), ainsi qu’avec les travailleurs sans droits sociaux du Tamil Nadu.

Bharathi Trust s’inspire de Bharathiar, poète révolutionnaire Tamil. Il écrivit des poèmes visionnaires sur la liberté, la libération de la femme et une société équitable.

Bharathi Trust est intervenue dans la création de deux organisations populaires : Sarpam Irular Thozhilalar Sangam et Tamil Nadu Manual Workers Union

Sarpam Irular Thozhilalar Sangam (Cobra Irula Workers Union) : cette union renforce les capacités des Irulas à s’organiser pour résoudre les problèmes auxquels ils sont confrontés. Elle travaille avec 300 villages et touche actuellement 20.000 membres irulas. Cela fait maintenant 15 ans que Bharathi Trust travaille avec les Irulas. Tamil Nadu Manual Workers Union : cette union forme, organise et encourage les travailleurs sans droits sociaux. Touche actuellement 30.000 membres.

L’objectif de Bharathi Trust est de créer une société équitable et durable, dans le respect des droits humains et des droits sociaux. Sa mission est de réaliser un travail communautaire d’organisation des populations (essentiellement les communautés Irulas) et de renforcement de leurs capacités pour l’accès à leurs droits.

Survival International

Survival International est un mouvement mondial pour les droits des peuples autochtones. L’organisation lutte aux côtés des peuples autochtones pour qu’iels puissent défendre leurs vies, protéger leurs terres et déterminer leur propre avenir. Depuis plus de 50 ans, Survival se bat contre le racisme et le colonialisme et pour un monde où la diversité humaine est enfin célébrée.

Avec leur campagne Décoloniser la conservation de la nature et Carbone de sang, Survival vise à faire pression sur ceux qui détiennent le pouvoir et n’entend pas abandonner tant que les peuples autochtones ne seront pas respectés en tant que sociétés contemporaines.

Green Finance Observatory

Alors que la finance verte connaît un essor spectaculaire, la plupart des gens n’en ont jamais entendu parler, ni des marchés du carbone, du capital naturel, des obligations vertes, des services environnementaux ou des projets de compensation, et sont donc exclus du débat.

L’objectif de GFO est de mettre en lumière les questions politiques simples qui sous-tendent les mécanismes complexes du marché et de contester les affirmations infondées, afin de permettre un débat public sain sur ces questions.

Depuis l’accord de Paris de 2015 et l’adoption du programme de développement durable des Nations Unies à l’horizon 2030, il y a eu une dynamique politique croissante pour aborder les questions du changement climatique et de la perte de ressources naturelles.

Dans ce contexte, deux évolutions majeures sont en cours :
– Un programme européen ambitieux en matière de finance durable qui vise à intégrer les préoccupations de durabilité dans la finance traditionnelle
– La création prochaine de nouveaux marchés financiers sur la dégradation de l’environnement, fondés sur l’idée que nous devons mettre un prix sur la nature pour la sauver et que les solutions fondées sur le marché réussiraient là où les politiques environnementales traditionnelles ont échoué.

Analyser les nouveaux mécanismes de marché et les nouveaux cadres de finance durable, afin de déterminer dans quelle mesure ils sont susceptibles d’atteindre leurs objectifs environnementaux, économiques et sociaux déclarés.