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Évènement

L’agriculture malade du capitalisme

Dates

Date :
1 mars
Heure :
09:30 - 21:00

Lieu

Mouvement Présence et Action Culturelles
rue Lambert Crickx, 5
Anderlecht, Bruxelles 1070 Belgique
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La colère des agriculteur·ice·s est retentissante et il nous semble plus que jamais important de nous pencher sur ces enjeux à la croisées des droits sociaux et environnementaux, mais également de comprendre comment nous pouvons agir, en tant que citoyen·ne·s, pour rendre le monde agricole plus durable et plus juste pour toutes et tous.

L’agriculture malade du capitalisme est une journée entamant et poursuivant une réflexion autour des manifestations et des revendications du monde agricole, organisée le vendredi 1er mars par le Mouvement Présence et Action Culturelles, Quinoa et Rencontre des Continents.

La journée se déroule en trois temps, les trois évènements sont  gratuits sous réserve d’inscription. Plus de détail et inscription ci-dessous. 

  • 9h30-13h : Atelier de déconstruction : construire les alternatives au système agroindustriel.
  • 14h-17h : Atelier d’arpentage : « Cultiver les communs : une sortie du capitalisme par la terre » de Tanguy Martin.
  • 19h-21h : Conférence gesticulée « Quand on sème, c’est pour la vie – Comment le capitalisme s’approprie le vivant ? » par Corentin Hecquet.

9h30-13h : Atelier

Ces dernières semaines, une partie du monde agricole a quitté les fermes et s’est emparé de l’espace publique, afin de faire entendre haut et fort une série de revendications. Parmi ces dernières, il était parfois question de  l’agro-industrie, à savoir l’ensemble des industries ayant un lien direct avec l’agriculture. Il s’agit aussi bien des agriculteur·rice·s que des entreprises chargées de la fourniture du matériel ou de la transformation des denrées agricoles.

Pourquoi et comment transformer le système agroindustriel ? Derrière une question si vaste se cachent une multitude de propositions concrètes qui se regroupent sous des termes d’agroécologie, de souveraineté alimentaire ou encore d’agriculture paysanne. Au-delà de l’alimentation, cet atelier permettra de voir comment chacun de ces termes – de réels projets sociétaux  – amènent à une critique profonde du néolibéralisme et du capitalisme.

Quinoa proposera d’explorer et d’envisager différentes stratégies d’action pour transformer nos systèmes alimentaires, en se basant notamment sur l’exemple des Brigades d’actions paysannes.

Gratuit, sous inscriptions via le PAC

14h-17h : Arpentage

Dans son livre, Cultiver les communs : une sortie du capitalisme par la terre, Tanguy Martin explique comment l’appropriation de la terre a joué un rôle central dans l’émergence du capitalisme et la façon dont elle joue un rôle tout aussi important dans sa perpétuation.

Le foncier agricole est intégré à la logique capitaliste par son accaparement, sa marchandisation, sa financiarisation et la simplification de ses usages. Cela permet l’extraction de profit tout à la fois par la rente foncière, par la plus-value volée au travail paysan et par la destruction des écosystèmes. Cette extension de la sphère capitaliste aux terres détruit les sociétés et les écosystèmes. De plus, elle restreint drastiquement l’exercice possible des droits humains et de la nature.

À l’issue de l’arpentage, Rencontre des Continents proposera de relier les propositions et réflexions du livre à l’actualité et aux actions à entreprendre pour transformer nos systèmes alimentaires.

Gratuit, sous inscription via le PAC

19h-21h : Conférence gesticulée

« Celui qui détient les semences détient la vie ». Mais qui détient les semences ? En 2016 l’entreprise Bayer rachète Monsanto pour 63 billions de dollars. Les semences ne sont-elles qu’une marchandise ? Comment une série d’orientations scientifiques, politiques, juridiques ont-elles conduit à la perte de biodiversité dans les champs ? Au nom de quoi, au profit de qui ?

Dans sa conférence gesticulée, Corentin Hecquet nous emmène dans l’histoire de l’appropriation des semences qui, au fur et à mesure verrouille le système semencier et exclut toutes les variétés qui ne correspondent pas à une norme. Loin de s’arrêter aux constats amers d’une perte de biodiversité. Corentin raconte comment des personnes essaient de faire entendre une voix dissidente.

Cette conférence gesticulée se base tant sur son travail scientifique en sociologie que sur son expérience depuis plus de 10 ans dans le monde des semences. Sur scène, il nous transmet une perspective politique qui questionne la domination de la vie, du vivant « Les semences c’est CAPITAL, pas capitaliste ! »

Gratuit, sous inscription via le PAC

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