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Grève nationale des femmes

Quinoa soutient et participe à la grève féministe des femmes ce 8 mars !

  • Partout dans le monde, les droits des femmes et des minorités de genre sont en péril et en train de reculer.
  • Mais on voit aussi que partout, la lutte s’organise. De l’Argentine à la Pologne, de l’Inde à l’Espagne, et en Belgique. Les femmes ne se laissent pas faire et s’insurgent.
  • À l’échelle internationale, les grèves des femmes et des minorités de genre constituent l’une des forces motrices contre les tendances d’extrême droite.Toutes les féministes, nous devons nous unir contre toutes les formes de discrimination envers les femmes et les minorités de genre : qu’elles concernent notre couleur de peau, nos origines, nos revenus, notre genre, notre orientation sexuelle ou nos croyances… C’est en luttant toutes ensemble que nous arrachons des victoires !

Des inégalités structurelles 'bien' ancrées

  • Une inégalité structurelle est ancrée dans notre société. Les femmes et les minorités de genre gagnent moins de revenus, prennent en main davantage de tâches de soins, ont des pensions plus faibles, sont plus souvent confrontées à la violence.
  • La société est imprégnée de sexisme et les témoignages de violences sexuelles, psychologiques, physiques, économiques, juridiques sont quotidiens. On pourrait s’attendre à ce que les décideur·euse·s politiques adoptent une approche concrète et efficace pour y remédier, mais les politiques néolibérales, sécuritaires, racistes ne font qu’accroître les inégalités.
  • Le salaire annuel moyen des femmes et des minorités de genre est inférieur de 23 % à celui des hommes. Cela s’explique notamment par le fait que de nombreux secteurs à bas salaires sont majoritairement féminins, par exemple le nettoyage ou le commerce. Il s’agit de secteurs où les contrats à temps plein sont rares et les salaires particulièrement bas. Il est donc choquant de voir le gouvernement bloquer et empêcher les salaires d’augmenter de plus de 0,4 %, et ne pas se soucier d’améliorer les conditions de travail dans les secteurs les plus précaires et les plus féminisés. Et, les augmentations récentes du salaire minimum, arrachées après de nombreuses journées d’action et de grève, restent largement insuffisantes. Tout cela est d’autant plus vrai pour les femmes et les minorités de genre racisées ou migrantes, qui sont souvent confinées dans des emplois de soins aux personnes ou de nettoyage qui sont invisibilisés, mal rémunérés et au noir.
  • La pandémie fait des ravages dans les secteurs de la santé, de la garde d’enfants, de l’enseignement, etc. Ces secteurs souffraient déjà de pénuries de personnel avant l’apparition de la pandémie. Actuellement, les hôpitaux ne trouvent plus d’infirmières, car bon nombre d’entre elles quittent la profession. La pression que subit le personnel des maisons de repos est aussi très grande, et encore plus dans les maisons de repos appartenant à des multinationales. La première ligne de soins, où beaucoup de femmes travaillent, est mise sous pression comme jamais. Des crèches, des classes dans les écoles doivent fermer à cause du virus, ce qui pousse encore principalement les femmes à s’occuper des enfants lors de ces fermetures.
  • Cette situation met une fois encore en lumière la nécessité de services publics accessibles et de qualité pour toutes et tous, pour prendre soin à la fois de nos enfants et de nos aînés. En l’absence de tels services, ce sont inévitablement les femmes qui doivent assumer ces tâches de soin au sein des familles.
  • En ce moment, les travailleuses des titres-services se battent pour obtenir des salaires plus élevés et une indemnité de déplacement plus importante. Les travailleuses de la petite enfance luttent pour obtenir un réel statut et une revalorisation de leur secteur, à l’instar des travailleuses des soins de santé ou des maisons de repos.
  • Outre l’inégalité économique, les femmes et les minorités de genre sont également confrontées à une violence constante, qui revêt de nombreuses formes.
  • Les témoignages d’agressions sexistes et sexuelles se succèdent dans tous les milieux : dans les bars, le monde de la nuit, au travail, au sein de la famille et dans la culture. Le nombre de féminicides reste élevé et les femmes et les associations de terrain constatent que la police, la justice et les institutions publiques n’ont pas les connaissances et les ressources humaines suffisantes pour prévenir et traiter de manière adéquate les plaintes pour violence intrafamiliale.
  • Le gouvernement Vivaldi, qui aime à se dire féministe et qu’il est le gouvernement le plus féminin que la Belgique ait eu à ce jour, a promis de faire de la lutte contre la violence envers les femmes* et les minorités de genre sa priorité. Les mesures prises par le monde politique pour lutter contre la violence à l’égard des femmes et des minorités de genre restent cependant insuffisantes. Le plan d’action national contre les violences basées sur le genre va dans le bon sens, mais le gouvernement ne dégage toujours pas de moyens concrets substantiels à la hauteur des besoins. C’est inacceptable.
  • Avec la pandémie, les femmes et minorités de genre sont encore davantage confrontées aux politiques migratoires racistes, qui mettent particulièrement en danger les femmes migrantes, les enferment et les condamnent à la pauvreté.

    8Maars

Comment participer ?

  • Chacune peut trouver une façon de se mettre en grève, via la grève du travail salarié, de la consommation, la grève étudiante ou encore la grève du soin aux autres.
    Retrouvez toutes ces possibilités en détails ici.
    Être solidaire avec les femmes et les minorités de genre en grève, mais aussi avec celles qui n’ont jamais pu s’arrêter pendant la pandémie !
  • Actions symboliques, assemblées, rencontres, manifestations, flashmobs, faire du bruit. Décorez votre balcon, votre lieu de travail, votre ville. Faites une publication sur les réseaux sociaux sous l’hashtag #8M2022. Participez à une action locale. Pour des actions sur votre lieu de travail, prenez contact avec votre organisation syndicale.

Qui peut faire grève ?

  • Vous vous posez des questions : qui peut faire grève le 8 mars? ; Que se passe-t-il si vous faites grève?
  • Bon à savoir : la grève est un droit individuel qui s’exerce dans le cadre d’une action collective !
    TOUTE PERSONNE, MÊME NON SYNDIQUÉE, A DONC LE DROIT DE FAIRE GRÈVE
  • Retrouvez toutes les clarifications sur notre droit à faire grève ici.

Agenda · Rejoins Quinoa !

  • Retrouvez toutes les actions à venir ici : l’occasion de se rencontrer, d’échanger nos idées et de visibiliser la grève. Apéro féministe, sensibilisation dans les marchés, cours d’autodéfense féministe, ateliers chansons féministes,… il y en a pour tous les goûts !
  • Du côté de Quinoa, on vous invite à rejoindre le bloc « paysannes et alliées » lors de la manifestation qui prend départ à la gare centrale. Plus d’infos ici !

Et les hommes ?

Les hommes peuvent aussi nous soutenir pour nous permettre de participer aux actions: en nous remplaçant au boulot dans nos tours de garde ; en s’occupant des gosses, de la bouffe et du ménage ; en partageant leurs notes si des cours sont maintenus ; en expliquant autour d’eux le sens de cette grève pour gagner du soutien. Retrouvez ici les 9 commandements des hommes alliés à la grève des femmes* du 8 mars.

Lorsque les femmes s’arrêtent, le monde s’arrête.