Écrire depuis la terre · poésie & luttes décoloniales
Dates
- Date :
- 23 juin 2025
- Heure :
-
13:00 - 16:00
Lieu
- Mundo Matonge
-
rue d'edimbourg 26
Bruxelles, 1050 Belgique + Google Map - 028930870
…Si les rivières avaient une mémoire ? Si les plantes pouvaient évoquer leurs exils ? Si l’on écrivait depuis la terre ? Depuis un sol exploité, une plante déplacée, une forêt en résistance ?
En amont de notre rencontre « Terres en résistance : savoirs vernaculaires face au colonialisme vert » et dans le sillage des évènements liés au 65 ans de l’indépendance du Congo, Quinoa et Justice et Paix organisent deux ateliers d’écriture inspirés de l’écopoésie pour interroger les liens entre environnement et colonisation, pour imaginer d’autres façons d’habiter le monde, de relater les récits du vivant.
Écrire peut être un acte de dés-apprentissage, de résistance, et de réinvention des liens au vivant !
L’atelier convoque les travaux de différents artistes et penseur·euse·s tel·le·s que : Samy Manga, Malcom Ferdinand, Robin Wall Kimmerer, Sammy Baloji, Marie-Andrée Gill, Léonora Miano, Natalie Diaz… autant de voix pour déplacer nos regards et comprendre comment l’histoire coloniale a imprégné les sols, les fleuves et les forêts.
Guidé·es par des consignes mêlant imaginaire, poésie et pensée critique, nous écrirons depuis le point de vue des éléments non-humains, de territoires exploités, de plantes déplacées, de voix mises à la marge.
Infos pratiques
Aucune expérience préalable de l’écriture n’est requise. L’atelier est ouvert à toutes les personnes curieuses de croiser art, écologie et justice.
- Le lundi 23 juin de 13h à 16h30 – Mundo-Mantongé – salle Lotus (26, rue d’edimbourg 1050 Ixelles)
- et (au choix) le dimanche 29 juin de 16h30 à 20h – Mundo-Matongé – salle Aquarium (26, rue d’edimbourg 1050 Ixelles)
- Inscription gratuite mais obligatoire via ce lien
- Nombre de participant·e·s limité à 12 personnes
L'écopoésie, c'est quoi ?
L’écopoésie est une forme d’écriture poétique qui explore et interroge les relations entre les humains et le vivant: les plantes, les animaux, les sols, les rivières, les paysages… Elle ne se contente pas de “parler de la nature” de manière contemplative : elle cherche à écouter, coécrire avec elle, lui rendre sa voix. L’écopoésie vise à engager une réflexion politique : elle questionne les violences infligées aux milieux vivants par les logiques d’exploitation, de domination, de colonisation — qu’elles soient historiques, économiques ou symboliques.
Écrire écopoétique, c’est :
- se décentrer de l’humain ;
- remettre en cause les récits dominants sur la nature ;
- chercher des formes d’expression sensibles et collectives.
Il est des territoires que l’on colonise en y apposant d’autres noms, d’autres usages, d’autres rêves. Et les corps, comme les terres, gardent les traces de ce qui les a traversés