Pépites littéraires

❤ Coups de cœur ❤

Chaque mois, Quinoa explore de nouvelles ressources littéraires et fait le tri pour apporter toujours plus de références à son centre de documentation. Son but? Enrichir davantage notre compréhension du monde et des sociétés qui le composent.

Lire pour mieux apprendre, apprendre pour mieux déconstruire, déconstruire pour mieux lutter !

Certaines des références ci-dessous sont disponibles en prêt dans notre centre de documentation.

Envie de programmer une session d’arpentage avec l’un de ces ouvrages ? contacte-nous !

 

 

L'ensemble des pépites 2023

  • Basculons ! Cahier militant – Tanguy Descamps
    Face à la gravité des crises écologiques et l’accroissement des inégalités, de jeunes citoyen·ne·s se lèvent. Du lycée à l’agroécologie, des études supérieures aux grèves pour le climat, de Polytechnique aux tiny houses, de la banque aux actions de désobéissance civile, on découvre les prises de conscience, les doutes et les rêves d’une génération happée par les bouleversements du monde et confrontée aux limites planétaires.
  •  L’appropriation culturelle – Rodney William
    Peut-on porter un turban, des dreadlocks ou une coiffe de plumes autochtone ? Oui et non, car les accessoires culturels fonctionnent comme des piliers d’identités pour les peuples historiquement subalternisés par l’Occident. Ils portent en eux une ancestralité et des pratiques sociales de lutte et de résistance qui doivent être respectées.
  • Des paillettes sur le compost. Écoféminismes au quotidien – Myriam Bahaffou
    Des paillettes sur le compost est une exploration sensible et politique du quotidien. Dans un style enlevé – parfois cru, souvent cri – Myriam Bahaffou montre que c’est dans les replis de situations ordinaires (un rendez-vous chez l’esthéticienne, un déjeuner en terrasse…) que se déploie la puissance des écoféminismes.
  • Nous sans l’Etat – Yásnaya Elena Aguilar Gil
    À rebours des assignations et représentations homogénéisantes façonnées par le pouvoir, ce recueil de textes fondateurs de Yasnaya Aguilar, interroge à la source l’« être indigène », ce « nous » inscrit dans une catégorie paradoxale, à la fois levier de résistance et d’oppression. Yasnaya Aguilar mène la discussion sur trois points-clés de la recherche d’alternatives à la mondialisation néolibérale : l’importance de la langue et de la culture dans la résistance, la complexité de situation des femmes autochtones face à l’assimilationnisme et enfin, la critique de l’État-nation colonial par les « premières nations ».
  • Beaufs et barbares – Houria Bouteldja
    « Je l’avoue, c’est un bien curieux mot que ce “nous”. À la fois diabolique et improbable. Au moment où d’un côté, les “je” et les “moi” plastronnent, et où de l’autre, le “nous” de la suprématie blanche s’épanouit, il est même presque incongru. Surtout quand on sait que les différentes composantes et sous-composantes de ce grand “nous” – fanonien – sont aussi incertaines les unes que les autres. Le “nous” des classes populaires blanches ? Improbable. Celui des indigènes ? Encore plus. La rencontre de ces deux “nous” : une douce naïveté. Leur union au sein d’un bloc historique? Une utopie. »
  • Pétromasculinité. Du mythe fossile patriarcal aux systèmes énergétiques féministes – Cara New Daggett
    Le pétrole, c’est un style de vie, une culture et des récits qui structurent nos sociétés patriarcales. Les énergies fossiles conditionnent nos systèmes économiques et politiques. Et elles servent depuis toujours les intérêts d’une minorité. Aussi ont-elles toujours suscité des résistances. Aux marges et dans les interstices du monde capitaliste, il existe une myriade de systèmes énergétiques alternatifs, aptes à inspirer espoir et imagination.
  • Tropiques Toxiques. Le scandale du chlordécone – Jessica Oublié
    La banane. L’un des principaux fleurons de l’économie des Antilles françaises, la Guadeloupe et la Martinique. Afin d’en assurer le rendement, un pesticide au nom particulier – le chlordécone – y a été utilisé très largement entre 1972 et 1993. Aujourd’hui, le cancer de la prostate s’y développe de façon exponentielle. Les terres sont contaminées pour des centaines d’années. Et la molécule est présente dans les corps des 800 000 personnes qui y vivent.
  • Féminicides. Une histoire mondiale – Christelle Taraud
    Dans tous les pays du monde, à toutes les époques, des femmes ont été tuées parce qu’elles étaient des femmes. L’historienne Christelle Taraud réunit dans ce livre les meilleures spécialistes mondiales de la question, des œuvres d’artistes et d’écrivaines, des témoignages et des archives… pour comprendre le continuum de violences qui s’exerce contre les femmes depuis la préhistoire.
  • Histoire des préjugés – Jeanne Guérout et Xavier Mauduit.
    Les préjugés se définissent comme des opinions préconçues et mal fondées. La majorité d’entre eux stigmatisent des groupes humains : les peuples, les nations, les femmes, les gros, les roux, les riches, les pauvres, les artistes, les intellectuels…Dans cette Histoire des préjugés, les historiennes et les historiens sont remontés à la source de plus de cinquante préjugés pour en expliquer la genèse, le contexte historique et surtout la permanence à travers les âges. Une leçon d’histoire et un antidote à la haine.
  • Le livre de la jungle insurgée. Plongée dans la guérilla naxalite en Inde – Alpa Shah
    Le mouvement révolutionnaire naxalite, basé dans les forêts du centre et de l’est de l’Inde, est en guerre depuis 50 ans contre l’Etat indien. Ces hommes et ces femmes qui combattent dans les rangs des naxalites, que les médias présentent comme un groupe terroriste sanguinaire, sont des membres des basses castes et des communautés tribales, allié·es à des rebelles héritiers du marxisme-léninisme pour opposer aux grands projets d’infrastructure une vision du monde égalitaire et communautaire.
  • L’Appel à la vigilance. Face à l’extrême droite – Edwy Plenel
    Le 13 juillet 1993, un « Appel à la vigilance », signé par quarante figures de la vie intellectuelle française et européenne, alertait sur la banalisation des discours d’extrême droite dans l’espace éditorial et médiatique. Trente ans ont passé, et c’est peu dire que cette alerte n’a pas été entendue, notamment en France. Avec le recul, cet « Appel à la vigilance » prend la stature d’une prophétie ayant tôt cherché à conjurer ce qu’il nous faut aujourd’hui combattre
  • Plutôt Nourrir. L’appel d’une éleveuse  – Noémie Calais et Clément Osé
    Quand Noémie lui dit qu’elle élève maintenant des cochons dans le Gers, Clément décide d’aller voir de ses propres yeux. Il en était resté à Sciences Po, Hong Kong, Londres, la carrière… et il découvre son ancienne camarade, dans la ferme collective où elle s’est installée, en train d’aider une truie à mettre bas au plus froid de la nuit, il l’accompagne dans les ténèbres de l’abattoir et sous les néons de l’atelier où elle découpe les carcasses, bouchère parmi les bouchers. Clément, qui est plutôt végétarien, se pose des questions sur l’élevage à l’heure où le climat se dérègle.
  • La forme commune. La lutte comme manière d’habiter  – Kristin Ross
    Quand l’État se retire, la forme-Commune prospère, comme à Paris en 1871. Les luttes actuelles pour la terre rappellent les batailles paysannes du passé. Ces luttes créent des alliances fructueuses et offrent des perspectives d’émancipation économique du travail en inventant de nouvelles manières politiques d’habiter et de produire.
  • Il faudra faire avec nous – Lë Agary
    En miroir de la répression étatique, Lë Agary nous plonge dans l’enthousiasme tenace de la révolte contre les injustices et ceux qui les provoquent. Face aux clichés médiatiques qui disqualifient les actions militantes, Il faudra faire avec nous restitue la généreuse spontanéité de celles et ceux qui désirent tout à la fois bousculer l’ordre social et constituer des collectifs audacieux.
  • Hayat. D’Alep à Bruxelles – Anaële Hermans, Manal Halil, Delphine Hermans
    Hayat est une jeune fille de la minorité ethnique syrienne des Doms, méprisée et marginalisée. Elle grandit dans le quartier multiculturel d’Ashrafiye à Alep, mais sa vie bascule après la mort de son père et son mariage forcé avec un homme dix ans plus âgé, accro aux jeux d’argent. La guerre civile syrienne la force à fuir avec ses enfants vers Bruxelles, où ses sœurs ont trouvé refuge. Son voyage est rempli de peur, de faim, de fatigue et de froid.
  • Subtil Béton – Les Agloméré·e·s
    Zoé est lycéenne lorsque le mouvement social devient insurrectionnel. À force d’assassinats et de disparitions, la révolte est écrasée par le régime. Les révolutionnaires se dispersent alors que l’autoritarisme se renforce. Subtil béton n’est pas l’histoire de cette insurrection, mais de ce qui reste après la défaite. Colères et tendresses se mêlent en de multiples tentatives pour reconstruire espoirs et solidarités.
  • Fille, femme, autre – Bernardine Evaristo
    Amma, Dominique, Yazz, Shirley, Carole, Bummi, LaTisha, Megan devenue Morgan, Hattie, Penelope, Winsome, Grace. Il y a dans ce livre plus de femmes noires que Bernardine Evaristo n’en a vu à la télévision durant toute son enfance. La plus jeune a dix-neuf ans, la plus âgée, quatre-vingt-treize. Douze femmes puissantes, apôtres du féminisme et de la liberté, chacune à sa manière, d’un bout du siècle à l’autre, cherche un avenir, une maison, l’amour, un père perdu, une mère absente, une identité, un genre – il, elle, iel – une existence et, au passage le bonheur.
  • Décolonisons la protection de la nature – Fiore Longo
    Aujourd’hui, la biodiversité se trouve majoritairement sur les territoires des peuples autochtones, qui représentent une part importante de la diversité humaine. Pourtant, le modèle de conservation dominant exclut de fait les peuples qui vivent dans les aires protégées. Les violations des droits humains au nom de la protection de la nature sont nombreuses.
  • Les serpents viendront pour toi – Emilienne Malfatto
    C’est une guerre qui ne dit pas son nom. En Colombie, chaque année, des centaines de « leaders sociaux » sont tués dans l’indifférence générale. Syndicalistes, responsables associatifs, simples citoyens faisant valoir leurs droits…Des Andes aux Caraïbes, ce récit est la quête d’une vérité qui se dérobe comme dans un jeu de miroirs, au milieu des menteurs et des hommes violents. Au pays du réalisme magique, cette enquête littéraire d’une puissance fulgurante prouve que l’écriture détient encore le pouvoir de traquer les bourreaux pour faire entendre la voix des victimes.
  • Pensées décoloniales. Une introduction aux théories critiques d’Amérique latine – Lissell Quiroz et Philipe Colin
    La conquête de l’Amérique, scène inaugurale de la modernité capitaliste, fut aussi l’acte de naissance de nouveaux rapports coloniaux de domination qui ont modelé une hiérarchie planétaire des peuples selon des critères raciaux, sexuels, épistémiques, spirituels, linguistiques et esthétiques. Or cette colonialité du pouvoir n’a pas été enterrée par les décolonisations.
  • À qui profite l’exil ? – Taina Tervonen et Jeff Pourquié
    Qui profite des moyens engagés en faveur de la fermeture des frontières ? Que se passe-t’il quand on retrouve des corps sur les plages ? Sait-on que les frontières de l’Europe se sont délocalisées au Sahara ? Qui sont les sans-papiers qui font fonctionner l’économie ? Trafiquants, industriels de la défense, employeurs européens profitent de ce système sans se préoccuper des 40 000 morts et disparus.
  • Vidéoactivismes. Contestation audiovisuelle et politisation des images – Ulrike Lune Riboni
    Depuis les années 2000, les vidéos partagées sur internet ont pris une place prépondérante dans les luttes sociales et politiques. Partout, du Liban au Chili, des États-Unis à l’Iran, les manifestations, affrontements et autres exactions policières sont documentés par celles et ceux qui les vivent. En France, les Gilets jaunes n’ont pas cessé de filmer, se filmer et partager leurs images. Mais l’image produit-elle des effets concrets ? À quelles conditions peut-elle devenir un outil efficace de contestation des inégalités et des oppressions ?
  • Respire – Marielle Macé
    Ce livre parle d’aujourd’hui, de nos asphyxies et de nos grands besoins d’air. Parce qu’une atmosphère assez irrespirable est en train de devenir notre milieu ordinaire. Et l’on rêve plus que jamais de respirer : détoxiquer les sols, les ciels, les relations, le quotidien, souffler, respirer tout court. Peut-être d’ailleurs qu’on ne parle que pour respirer, pour que ce soit respirable ou que ça le devienne. Il suffit de prononcer ce mot, « respirer », et déjà le dehors accourt, attiré, aspiré, espéré à l’appel de la langue.
  • Imaginer la libération. Des femmes noires face à l’Empire – Annette Joseph-Gabriel
    Au milieu du XXe siècle, tandis que se joue la fin de l’empire colonial français, des penseuses et militantes noires s’engagent au coeur des grands mouvements de décolonisation. Encore bien trop méconnues, Suzanne Césaire, Paulette Nardal, Eugénie Éboué-Tell, Jane Vialle, Andrée Blouin, Aoua Kéita et Eslanda Robeson sont pourtant des protagonistes majeures de la contestation de la domination impériale et raciste. Explorant leurs écrits et archives, l’autrice raconte leur parcours et la diversité de leur positionnement. 
  • Femme, Rêve, Liberté – 12 histoires inédites
    Que signifie être une femme aujourd’hui en Iran ? Quelle place occupe-t-elle dans une société régie depuis plus de quatre décennies par une théocratie totalitaire exclusivement masculine ? Quelles sont les raisons de la colère qui a embrasé le pays depuis le 16 septembre 2022, le jour où la jeune Mahsa Jina Amini a succombé aux coups de la police des mœurs ?
  • Décolonisons-nous – Frank Lao
    À la fois récit sociologique et quête intime, Décolonisons-nous explore la manière dont l’héritage colonial s’incarne dans la société contemporaine. Ségrégation scolaire, inégalités sanitaires, violences policières… Convoquant Frantz Fanon comme MC Solaar, cet essai questionne nos biais et notre histoire collective, rappelant que les populations non-blanches sont avant tout des individualités, aussi variées que fluides, aspirant à la liberté.
  • Pour une écologie libertaire. Penser sans la nature, réinventer des mondes – Damien Darcis
    Dans ce livre, nous racontons une histoire, celle de la disparition des communautés paysannes avec l’avènement de la modernité. Auto-gouvernées et auto-subsistantes, celles-ci entretenaient avec leurs territoires une relation de co-construction impensable au départ des catégories modernes, en particulier celles d’industrie, de patrimoine et de nature. Nous défendons une hypothèse : l’industrialisation des territoires, indissociable de l’invention de zones à valeur patrimoniale (historique ou naturelle), s’inscrit dans une logique de gouvernement des vivants.
  • Palestiniens et Israéliens. Dire l’histoire, déconstruire mythes et préjugés, entrevoir demain – Michel Staszewski
    1948-2023. L’État d’Israël commémore ses 75 ans d’existence. Un anniversaire qui renvoie à tant de questions : Qu’est-ce que le sionisme ? Quelle est son histoire et quelles sont ses diverses tendances ? Quelle place cette idéologie occupe-t-elle dans la spirale de 75 ans de violence à l’égard des Palestiniens ? Pourquoi la communauté internationale est-elle à ce point silencieuse ? Pourquoi depuis tant d’années tant de résolutions de l’ONU condamnant l’État d’Israël restent-elles toujours lettre morte ? Pourquoi la critique des politiques de l’État d’Israël est-elle assimilée à de l’antisémitisme ? 
  • Cultiver l’appartenance – bell hooks
    Dans cet inédit en français, bell hooks, une des voix majeures du Black Feminism disparue en 2021, aborde différents aspects de ce que signifie se sentir « appartenir » à un lieu et à une communauté. Après une enfance dans les montagnes du Kentucky, un État pauvre et populaire, hooks a vécu plus de trente ans dans différentes villes des États-Unis avant de revenir, contre toute attente, dans son État d’origine. Elle interroge le zonage économique racial en matière de logement, et le maintien de politiques ségrégationnistes concernant les questions de propriété foncière.
  • Queer theory, une histoire graphique – Meg-John Barker & Jules Scheele
    À quoi renvoie le Q qui complète désormais le plus souvent les quatre lettres du traditionnel sigle LGBT ?  » Queer  » : est-ce une identité de genre ? une orientation sexuelle ? un mouvement politique ? une théorie académique ? Alors que l’on voit depuis quelques années le terme  » queer  » fleurir sur les pancartes lors des Marches des fiertés et se multiplier dans les ouvrages théoriques portant sur le genre et la sexualité ou encore dans les mots des activistes féministes, cet ouvrage entend aider les lecteurs et lectrices à y voir plus clair dans ce vaste champ des études et mouvements queers.
  • Un appartement sur Uranus – Paul B. Preciado
    Au XIXe siècle, l’écrivain Karl Heinrich Ulrich revendique le terme d’« uraniste » pour défendre les droits des personnes aimant différemment, à une époque où l’homosexualité est criminalisée en Europe. Au XXIe siècle, l’auteur Paul Preciado rejette les normes médico-légales du changement de sexe, préférant une transformation corporelle et subjective à travers l’auto-administration de testostérone.
  • Métisse. Et alors ? – Patricia Houéfa-Grange
    Patricia Houéfa Grange, métisse issue de la colonisation française au Bénin et des terres volcaniques du Cap-Vert, explore la complexité de son arbre généalogique depuis son enfance. Sa peau porte les récits de ses origines, devenant le reflet de multiples histoires. À travers son vécu, elle met en lumière la condition de ceux qu’on qualifie de « bâtards » ou « sangs-mêlés », exposant une forme singulière de racisme vécue mondialement par une population en quête d’appartenance.
  • Global Police – Fabien Jobard & Florent Calvez
    « Global Police » offre une exploration de l’histoire de la police à travers les siècles et différents pays, examinant son rôle dans la sécurité et la lutte contre la criminalité tout en soulignant ses relations parfois ambiguës avec les pouvoirs en place. Fabien Jobard, expert des forces de l’ordre, associé au talent graphique de Florent Calvez, transporte les lecteurs de la France napoléonienne à l’Angleterre de la révolution industrielle, en passant par le Japon contemporain.

L'ensemble des pépites 2022

  • Feu ! Abécédaire des féminismes présents – Elsa Dorlin
    Véritable boîte à outils dans lequel échanger des idées, affûter des armes, écouter des voix, partager des expériences et des pratiques, vibrer pour des luttes présentes. Il s’adresse à tous·tes : il contient des ressources et foisonne de références utiles, de notions. Il est fabriqué par des plumes et des voix, des points de vue situés sur des retours d’expériences collectives, des itinéraires politiques et intimes, des réflexions et des rétrospections sur des parcours, des engagements, des révoltes et des espoirs. Il témoigne de la force d’une approche féministe de l’histoire intellectuelle et politique.
  • Les grandes oubliées. Pourquoi l’Histoire a effacé les femmes – Titiou Lecoq
    A la préhistoire, les femmes chassaient, au Moyen Âge, elles étaient bâtisseuses de cathédrales ou encore espionnes durant la guerre de Cent Ans ; au XIXe siècle, elles furent journalistes… À chaque époque, elles ont agi, dirigé, créé, gouverné mais une grande partie d’entre elles n’apparaissent pas dans les manuels d’histoire. Titiou Lecoq analyse, décortique les mécanismes, s’insurge, s’arrête sur des vies oubliées pour les mettre en lumière.
  • L’autre langue des femmes – Léonora Miano
    L’ “autre” langue des femmes, c’est la parole qui émerge lorsqu’elles se définissent pour ce qu’elles sont, pas en fonction de ce qui leur est infligé. Ce langage fut toujours parlé en Afrique, continent qui enfanta des dynasties de “grandes royales”, contredisant ainsi la posture victimaire d’un certain activisme occidentalS’appuyant sur l’histoire, les mythes, spiritualités et pratiques sociales des Subsahariennes, l’auteur nous initie à un riche matrimoine qui révèle la variété des potentialités féminines.
  • ReSisters · Un roman graphique écoféministe – Jeanne Burgart Goutal, Aurore Chapon
    2030. Dans un univers légèrement dystopique et pourtant terriblement familier, marqué par la course au profit, l’épuisement des ressources et la restriction des libertés, sept personnages tâchent de vivre leur vie. Lila et Mehdi élèvent leur bébé, Naëll, sous le regard malicieux du chat Archimède ; Parvati est venue d’Inde pour ses études ; Sandy fait le ménage dans les locaux de l’entreprise où Pierre travaille comme cadre. Un jour, Pierre commence à recevoir d’énigmatiques messages, signés d’un mystérieux logo en forme d’abeille. Lila décide de mener l’enquête. Elle atterrit alors chez les ReSisters, une communauté en rupture avec le système « capitaliste patriarcal néocolonial » où s’invente un mode de vie inspiré des idéaux écoféministes.
  • Avec, sans ou contre. Critiques queers/féministes de l’état – Cornelia Möser et Marion Tillous
    L’État, après avoir pourtant pris soin de bien séparer espace privé et espace public, s’immisce dans nos intimités avec la plus parfaite indiscrétion. De quoi l’État se mêle-t-il ? Comment et pourquoi va-t-il fourrer tantôt la main droite de la répression, tantôt la main gauche de l’action sociale dans nos identités de genre et nos sexualités ? Existe-t-il seulement un grand corps qui relie ces deux mains ?
  • Un sol commun. Lutter, habiter, penser – Marin Schaffner
    Depuis une décennie environ, une scène des pensées de l’écologie a émergé en langue française. Comment décrire et nommer ce nouveau continent à la croisée des luttes, des arts et des sciences ? À quelles œuvres collectives ses acteurs sont-ils en train de donner vie ? Quelles sont les grandes dynamiques en cours ? Comment l’écologie transforme-t-elle nos façons de penser et d’agir ? Une sélection d’auteurs, mais aussi de journalistes, éditeurs, traducteurs, libraires, militants… répond à ces questions. Pour ses 10 ans, Wildproject propose une synthèse pédagogique et accessible des grands enjeux de l’écologie.
  • Révolutionnaires : Récits pour une approche féministe de l’engagement
    Comment vos convictions, vos engagements révolutionnaires ont-ils modelé votre vie ? C’est avec cette question que s’ouvre la série d’entretiens qui compose ce recueil. 
    Révolutionnaires réunit six témoignages de femmes qui se sont engagées pleinement dans des luttes dans la seconde moitié du vingtième siècle. Elles se disent révolutionnaires ou ont participé à des mouvements qui s’y apparentent.
  • Je veux me battre partout où il y a de la vie – Clara Zetkin
    En plus d’être féministe, celle qui a inventé la Journée internationale des femmes, célébrée tous les 8mars, était aussi révolutionnaire, pacifiste et antifasciste, députée pendant treize ans et amie fidèle de Rosa Luxemburg. Ce livre, coordonné et introduit par la journaliste Florence Hervé, rassemble des lettres, des discours et des textes théoriques, une biographie et des portraits par différents auteurs de celle qui voulait se battre « partout où il y a de la vie».
  • Luttes écologiques et sociales dans le monde – Michael Löwy, Daniel Tanuro
    Ce livre rassemble pour la première fois des récits de luttes où s’articulent la défense des droits sociaux et celle de l’environnement. Du Canada au Japon, des Philippines à l’Équateur ou au Brésil, de la France aux États-Unis en passant par l’Afrique du Sud ou le Moyen-Orient, les auteurs nous embarquent dans des expériences collectives de résistance.
  • Le conflit n’est pas une agression – Sarah Schulman
    Ce livre intentionnellement polémique offre un aperçu des dynamiques contemporaines et historiques qui prennent les différences intimes, raciales et géopolitiques pour des éléments déclencheurs de la course à l’injustice, à l’exclusion et à la répression. Le conflit n’est pas une agression est un virulent plaidoyer contre le phénomène culturel de l’accusation, révélant combien les personnes en situation de pouvoir exacerbent et manipulent la crainte de l’« autre » pour éviter toute remise en question.
  • Qu’est-ce que l’intersectionnalité ? – Myriam Boussahba, Emmanuelle Delanoe et Sandeep Bakshi
    L’intersectionnalité est un nouvel outil pour mieux penser les inégalités et mieux agir contre elles. Cette notion, qui nous vient du féminisme noir, a été théorisée en 1989 par la juriste Kimberlé W. Crenshaw – dans un article traduit ici pour la première fois en français – et diffusée notamment par la sociologue Patricia Hill Collins dans « La Pensée féministe noire ». Mais à son origine on trouve l’abolitionniste et féministe Sojourner Truth qui, au XIXe siècle, est l’une des premières à avoir montré la double oppression, de race et de sexe, que subissaient certaines femmes.
  • Et maintenant le pouvoir – Fania Noël
    Un horizon politique afroféministe. Membre du collectif Mwasi, cofondatrice de la revue AssiégéEs, Fania Noël est une des militantes qui ont lancé le mouvement afroféministe en France dans les années 2010. Dans Et maintenant le pouvoir, elle déploie le corpus théorique des féminismes Noirs et aborde des thématiques telles que la famille, la misogynoir, l’intersectionnalité, le néolibéralisme ou encore l’écologie. Puisant parfois ses exemples dans la pop culture ou analysant le traitement médiatique de certains faits divers, cet essai au style offensif dont les femmes Noires sont le sujet politique est une proposition afroféministe radicale pour toutes les conditions subalternes.
  • Le feu ou rien : portrait d’une génération engagée – Laura-jane Gautier et Florent Manelli
    Les personnes issues des « générations Y et Z », aussi appelées « millennials » ou « digital natives », sont la cible de bien des critiques. Accros à leur smartphone et au narcissisme des réseaux sociaux, dépolitisées, sans cesse offensées, elles n’auraient plus le goût du collectif et seraient en perpétuelle rébellion contre tout. Laura-Jane Gautier et Florent Manelli font partie de cette génération et en peignent, au travers d’un propos précis, sourcé, et d’entretiens avec des personnes concernées, un portrait bien à rebours de tous ces stéréotypes.
  • Néozapatisme : échos et traces des révoltes indigènes – John Holloway et Fernando Matamoros Ponce
    Pourquoi tourner à nouveau notre regard vers les zapatistes du sous-commandant Marcos? Parce que, partout, de New York à Tunis, de Madrid au  Caire, sans oublier les quartiers populaires de France, une question se pose : que faire de la colère ? Que faire ? La question posée par Lénine continue à être pertinente alors même que la réponse qu’il a apportée a cessé de l’être. Ce livre ne nous invite pas à chercher au Chiapas un modèle ! Il nous invite à y trouver l’écho d’une nouvelle manière de parler de la révolution.
  • 1492, Anacaona l’insurgée des Caraïbes – Paula Anacaona
    L’Europe et l’Amérique vivaient de part et d’autre de l’océan, chacun ignorant l’existence de l’autre, jusqu’à leur rencontre en 1492, quand Cristobal Colón découvre les Antilles. Anacaona règne alors sur un des royaumes d’Haïti. Elle et son peuple taïno accueillent les Espagnols avec cordialité, amitié, respect. Mais les Espagnols mettent en place leur projet colonisateur : ils déstructurent la société taïno, détruisent ses lieux de culte, lui imposent un nouveau mode de vie… Délibérément, ils exterminent un peuple et sa culture.
  • L’histoire du sabotage (Tome 1&2) – Victor Cachard
    Une histoire du sabotage en deux volumes, c’est l’occasion de parcourir les nombreux mouvements qui s’opposent à toutes les formes d’exploitation et d’oppression. Des attaques contre la fortification, durant le Moyen Âge, aux incendies contre les antennes 5G aujourd’hui, en passant par les traine-savates dans les usines et le sabotage de la colonisation, ces deux tomes permettent de comprendre ce qu’est le sabotage et pourquoi il est toujours d’actualité.
  • Au commencement était…une nouvelle histoire de l’humanité – David Graeber, David Wengrow
    Depuis des siècles, nous nous racontons sur les origines des sociétés humaines et des inégalités sociales une histoire très simple. Pendant l’essentiel de leur existence sur terre, les êtres humains auraient vécu au sein de petits clans de chasseurs-cueilleurs. Puis l’agriculture aurait fait son entrée, et avec elle la propriété privée. Enfin seraient nées les villes, marquant l’apparition non seulement de la civilisation, mais aussi des guerres, de la bureaucratie, du patriarcat et de l’esclavage.
  • Nos vies valent plus que leurs crédits. Face aux dettes, des réponses féministes – Camille Bruneau et Christine Vanden Daelen
    Dettes et féminismes : deux mots qui déclenchent des réactions presque allergiques chez de nombreuses personnes. Deux mots qui, pour d’autres, ne suscitent rien du tout. Pourtant dettes et féminismes constituent deux des plus grands défis croisés de notre temps.Partout dans le monde, les femmes subissent les décisions sexistes et colonialistes d’États et d’institutions se préoccupant plus du remboursement des dettes que du sort des humain·es et de la planète. Austérité et incitation à l’endettement privé touchent plus fortement les femmes, sabrent les droits sociaux, paupérisent et accentuent les inégalités aux dépens des conquêtes féministes.
  • Radicales et fluides. Les mobilisations contemporaines – Réjane Sénac
    S’approprier l’espace public, y prendre la parole pour dénoncer les injustices vécues : tel est le principal modus operandi des mobilisations contemporaines, des mouvements d’occupation des places à #MeToo en passant par les Gilets jaunes. Réjane Sénac a interrogé 130 responsables d’association ou de collectif, entrepreneurs sociaux et activistes aux affiliations plurielles, afin de mieux comprendre leur rapport à l’émancipation, notamment la place qu’ils accordent au principe d’égalité.

  • 40 activités pour renforcer son courage social – Nora El Massioui et Floréal Sotto
    Vous êtes-vous déjà senti·e choqué·e, triste, en colère ou impuissant·e face à certaines inégalités que vous vivez ou observez dans votre vie quotidienne, au travail, à l’école, dans les médias ou sur les réseaux sociaux ? Aimeriez-vous pouvoir (ré)agir plus souvent face aux discriminations, voire travailler sur vos propres préjugés ? Grâce aux quarante activités proposées dans ce cahier, vous aurez l’opportunité de construire une réflexion critique sur les concepts de race, de genre, de classe, de handicap, d’orientation sexuelle, tout en renforçant votre compréhension des mécanismes discriminatoires et de leur impact sur votre environnement.
  • Plan B pour la planète : Le New Deal vert – Naomi Klein
    Depuis plus de vingt ans, Naomi Klein ausculte la planète et se fait l’écho incisif de la guerre économique qui a pris pour cibles les individus et les ressources naturelles. Depuis une décennie, elle défend un programme radical et audacieux, qu’on appelle aujourd’hui le New Deal vert. L’heure n’est plus aux réformes, aux taxes et aux plafonnements, l’heure est aux transformations, aux bouleversements sans concession.

  • Wake. L’histoire cachée des femmes meneuses de révoltes d’esclaves  – Rebecca Hall & Hugo Martínez
    Si les révoltes d’esclaves sont connues, le rôle qu’y ont joué les femmes a souvent été invisibilisé. Petite-fille d’esclaves, juriste et historienne, Rebecca Hall dévoile la trajectoire oubliée de ces femmes qui ont pris la tête de révoltes à bord des bateaux négriers, mais également sur le territoire américain, au XVIIIe siècle.Illustré avec puissance et éloquence, Wake explore les pans occultés d’un héritage douloureux et souligne à quel point le passé, bien que lointain, ne cesse de résonner, jusqu’à aujourd’hui.
  • Une brève histoire de l’égalité – Thomas Piketty
    Les questions économiques sont trop importantes pour être laissées à une petite classe de spécialistes et de dirigeants. La réappropriation citoyenne de ce savoir est une étape essentielle pour transformer les relations de pouvoir.

  • Comment changer le monde ? 100 réponses – ouvrage collectif
    Chaque jour, d’innombrables personnes plongent les mains dans le cambouis de la politique. Elles œuvrent avec le pouvoir (négociation), hors du pouvoir (autonomie), dans le pouvoir (réformisme) ou contre le pouvoir (affrontement). Ce sont leurs voix qui résonnent dans Comment changer le monde ? 100 réponses.

  • Plurivers. Un dictionnaire du post-développement – ouvrage collectif
    Agroécologie, Amour queer, Buen vivir, Communalisme, Ecoféminisme, Sentipensar… Les 100 entrées de ce dictionnaire ouvrent des mondes et dessinent un paysage politique et intellectuel inédit. PLURIVERS, pour donner à voir, penser, mettre en œuvre d’autres organisations socio-économiques et d’autres styles de vie. PLURIVERS, parce que la révolution écologique concerne à la fois notre conception de la nature, du divin, de la société, de l’économie…
  • Pour une écologie du 99%. 20 mythes à déboulonner sur le capitalisme – Frédéric Legault, Alain Savard, Arnaud Theurillat-Cloutier
    Tout le monde serait vert, de Trudeau à Macron, en passant par Amazon et Total! Comment expliquer alors l’accélération dramatique de la crise écologique? Si l’humanité subit déjà la violence des changements climatiques, nous ne sommes pas tous égaux devant ce fléau. Il est temps d’identifier les véritables pollueurs et les faux alliés pour enfin opérer un virage écologique vital.

  • Neutriser. Émancipation(s) par le neutre – Lila Braunschweig
    Et si le neutre n’était pas ce truc mou que l’on croit, mais une authentique force révolutionnaire ? Et si c’était même une des seules forces sur lesquelles on peut sérieusement s’appuyer aujourd’hui ? Faire advenir le neutre, ou neutriser, c’est suspendre les assignations identitaires et les classifications binaires et hiérarchiques
  • Politiques de l’ignorance – Soraya Boudia et Emmanuel Henry
    La notion d’ignorance est au cœur de nombreux débats médiatiques et scientifiques. Du changement climatique aux risques sanitaires et environnementaux en passant évidemment par la crise du Covid, elle irrigue les discussions autour du complotisme, des fake news ou de la remise en cause de la science et de l’expertise.

  • Femme, Indigène, Autre. Écrire le féminisme et la postcolonialité – Trinh T. Minh-ha
    Dans Femme, indigène, autre, Trinh T. Minh-ha explore la question de l’écriture d’un point de vue postcolonial et féministe. Ce livre qui s’inscrit à l’intersection de différents domaines – critique littéraire, anthropologie, études culturelles, études de genre – juxtapose plusieurs discours contemporains issus des cultures dominantes dans le but de remettre en question l’orthodoxie stylistique et théorique exigée dans le processus de production de connaissances et d’œuvres littéraires.

L'ensemble des pépites 2021

  • Jouissance Club – Jüne Pl
    Ce livre est le résultat d’une cartographie du plaisir qui a d’abord pris racines sur le compte instagram de son autrice. Jouissance Club fait souffler un vent de fraîcheur et d’espoir en proposant ce manuel d’éducation sexuelle promouvant le plaisir accessible à toustes : femme, homme, non-binaire, hétéro, homo, bi…, dans un système où les normes de genre et sexuelles sont assénées depuis la plus tendre enfance, ce livre est une manière de nous réapproprier, autrement, nos corps et nos espaces de plaisir.
  • Brûler, brûler, brûler – Lisette Lombé
    Lisette Lombé est une voix féministe puissante, qui défend avec rage toutes les minorités. La famille, au sens large. Les parents bien sûr, mais aussi les frères et soeurs de luttes. Antiracistes, féministes, queers, politiques, les mots de Lisette Lombé font battre le pavé et le coeur du lecteur. Écrire est un besoin vital pour dénoncer les violences, les injustices, les crimes impunis, avec toujours la scène comme terrain d’exploration : le slam est conçu pour être dit, l’écriture rythmée, intense et expressive. Lisette Lombé s’exprime aussi à l’aide de collages, rappelant les grandes heures des combats pour les droits civiques des Noirs américains (Angela Davis, Martin Luther King …). Face à l’adversité, à la rudesse, à la colère, un seul mantra : Brûler, brûler, brûler.
  • Féminispunk, le monde est notre terrain de jeu – Christine Aventin
    FéminiSpunk est une fabulation à la Fifi Brindacier. Elle raconte l’histoire, souterraine et infectieuse, des petites filles qui ont choisi d’être pirates plutôt que de devenir des dames bien élevées. Désirantes indésirables, nous sommes des passeuses de contrebande. Telle est notre fiction politique, le récit qui permet à l’émeute intérieure de transformer le monde en terrain de jeu. Aux logiques de pouvoir, nous opposons le rapport de forces. À la cooptation, nous préférons la contagion. Aux identités, nous répondons par des affinités. Entre une désexualisation militante et une pansexualité des azimuts, ici, on appelle « fille » toute personne qui dynamite les catégories de l’étalon universel : meuf, queer, butch, trans, queen, drag, fem, witch, sista, freak…
  • La puissance des mères – Fatima OUASSAK
    En s’appuyant sur les luttes menées par les Folles de la place Vendôme, dans les années 1980, comme sur les combats du Front de mères aujourd’hui, Fatima Ouassak montre, dans ce livre combatif et plein d’espoir, le potentiel politique stratégique des mères. Ce livre a l’ambition de proposer une alternative politique portée par les mères, autour d’une parentalité en rupture alliant réussite scolaire et dignité, et d’un projet écologiste de reconquête territoriale.
  • La colonisation du savoir – Samir Boumediene
    De 1492 au milieu du XVIIIe siècle, les Européens s’approprient en Amérique d’innombrables plantes médicinales. Ils collectent le savoir des Indiens ou des esclaves pour marchander des drogues, et élaborent avec elles les premières politiques de santé. Dans le même temps, inquisiteurs et missionnaires interdisent l’usage rituel de certaines plantes et se confrontent aux résistances des guérisseurs. Disponible intégralement en ligne : ICI
  • Race – Sarah Mazouz
    Indispensable pour comprendre la nature des tensions de nos sociétés qui refont brutalement surface ces derniers mois, en France, aux États-Unis et dans beaucoup d’autres pays, et pour déjouer les pièges de la pensée dominante qui assimilent les dénonciations du racisme structurel à des tentatives séparatistes afin de les discréditer et les nier.
  • Il est à toi ce beau pays – Jennifer D. Richard
    Il est à toi ce beau pays » est une fresque monumentale de la colonisation de l’Afrique. Livrée aux appétits d’une Europe sans scrupules, elle est le théâtre d’un crime qui marque au fer rouge le XXe siècle. Sur trois continents, chefs d’Etat, entrepreneurs avides, explorateurs intrépides et missionnaires idéalistes agissent sous prétexte de civilisation.
  • Black Lives Matter – Keeanga-Yamahtta Taylor
    L’auteure revient sur l’« économie politique du racisme » depuis la fin de l’esclavage, le reflux des mouvements sociaux des années 1960 et l’essor d’une élite noire prompte à relayer les préjugés racistes et anti-pauvres. Elle défend le potentiel universaliste de BLM : afro-américain et tourné contre les violences policières, il peut parfaitement rallier d’autres groupes et s’étendre à une lutte générale pour la redistribution des richesses.
  • Vivre avec le trouble – Donna Jeanne Haraway
    Vivre avec le trouble, c’est entrer dans un monde étrange — le nôtre — où le temps, sorti de ses gonds, se retrouve ballotté dans un tourbillon de rencontres multispécifiques, d’appropriations violentes, de créations collectives sur fond de désastres climatiques. Un monde où les pensées émanent de symbiotes à corps multiples, visqueux et tentaculaires. Où la Terre est animée de forces aussi puissantes que terrifiantes. Où l’Humain, décomposé en humus, composte avec les autres espèces.
  • Il est temps d’agir – Carola Rackete
    29 juin 2019. Carola Rackete, Capitaine du Seawatch, n’a pas hésité, quand elle a accosté à Lampedusa pour sauver 40 migrant·e·s. Matteo Salvini, alors ministre de l’Intérieur italien, avait interdit le débarquement. Carola Rackete est passée outre. Son geste a été salué en Europe et sur les réseaux sociaux. Les médias l’ont présentée comme une Antigone moderne. Dans ce manifeste, elle nous alerte sur la planète et sur notre rôle. Il est temps d’agir, prévient-elle. De changer. Plus que jamais.
  • Un autre regard sur le climat – Emma
    Comment fonctionne le réchauffement climatique ? Qu’est-ce que la taxe carbone ? S’appuyant sur de nombreuses recherches, cette introduction au changement climatique permet de mieux comprendre les mécanismes à l’œuvre et les évolutions possibles dans les décennies à venir. Le but est aussi de montrer que des solutions sont à portée de main et que chacun à notre manière, nous pouvons contribuer à ce changement.
  • La Palestine expliquée à tout le monde – Elias Sanbar
    Berceau des trois monothéismes, la Palestine est sous les feux de son actualité violente, depuis que la création de l’État d’Israël en 1948 l’a vue comme « une terre sans peuple pour un peuple sans terre ». L’histoire de la Palestine contemporaine se souvient de cÀ celleux qui disent ne rien comprendre au « conflit israélo-palestinien », Elias Sanbar répond en restituant la continuité d’une histoire – depuis le mandat britannique à partir de 1917 jusqu’à aujourd’hui – que tant de commentaires ont souvent faussée ou étouffée.elle des « gens de Terre sainte » mais commence avec « son problème ». Et chacun peut sentir plus ou moins confusément que l’équilibre du monde se joue là, sur ces quelques milliers de kilomètres carrés à l’Orient de la Méditerranée.
  • Flic -Valentin Gendrot
    Durant six mois, Valentin a intégré le commissariat du 19e arrondissement de Paris. Une arme à la ceinture, le journaliste sous couverture a rejoint une brigade dont certains membres tutoient, insultent et distribuent régulièrement des coups à des jeunes hommes noirs et arabes qu’ils surnomment «les bâtards». Valentin Gendrot relate la précarité des conditions de travail, le suicide d’un collègue du commissariat survenu lors de son immersion, mais aussi les propos racistes émis par des agents de l’Etat, les bavures, la violence.
  • La terreur féministe – Irene
    « Le féminisme n’a jamais tué personne ». Cette phrase est brandie depuis des décennies par le discours féministe majoritaire. Comme si les féministes cherchaient à rassurer un patriarcat pétri d’angoisse, ou à appuyer l’idée – déjà bien répandue – qu’une femme ne peut pas faire peur, qu’une femme ne peut pas être dangereuse. Mais est-il vrai que le féminisme n’a jamais tué personne ? Elles s’appellent Maria, Noura, Judith, Diana, Christabel. Elles ont fait usage de la violence contre le patriarcat. Elles ont touché au grand tabou. Pour nourrir une réflexion sur la place de la violence dans la lutte contre le patriarcat, Irene nous raconte l’histoire de ces femmes violentes.
  • Les Crocodiles sont toujours là – Juliette Boutant et Thomas Mathieu
    Le Projet « Crocodiles » naît sur Internet en même temps que le site « Paye Ta Shnek » et bien avant le mouvement #Metoo. Des témoignages de femmes victimes de harcèlement de rue et de sexisme y sont transposés en bande dessinée avec une originalité : les hommes sont représentés sous la forme de crocodiles. Juliette Boutant rejoint Thomas Mathieu et, ensemble, ils rendent compte d’actes sexistes qui se déroulent aussi ailleurs que dans la rue : les violences gynécologiques et obstétricales, le sexisme dans les rapports avec la police, en milieu professionnel, dans la sexualité, la vie publique ou encore l’éducation.
  • La Femme brouillon – Amandine Dhée
    « J’ai écrit ce texte pour frayer mon propre chemin parmi les discours dominants sur la maternité. J’ai aussi voulu témoigner de mes propres contradictions, de mon ambivalence dans le rapport à la norme, la tentation d’y céder. Face à ce moment de grande fragilité et d’ immense vulnérabilité, la société continue de vouloir produire des mères parfaites. Or la mère parfaite fait partie des Grands Projets Inutiles à dénoncer absolument. Il m’a paru important de me positionner clairement en tant que féministe parce que je veux donner un éclairage politique à mon expérience intime.J ai voulu un texte court. Plus que jamais, j’avais envie de tranchant, d’aigu, et surtout pas d’une langue enrobante ou maternante. »
  • Vaincre l’injustice climatique et sociale – Naomi Klein
    Le changement climatique s’est aggravé à tel point que les nouvelles générations grandissent en sachant que la Terre ne sera plus habitable dans quelques décennies. Du moins, plus pour toustes. À cette dégradation de la planète, une partie de la jeunesse répond par l’engagement et la lutte : un vaste mouvement mondial, qui refuse l’héritage catastrophique que les générations précédentes lui ont légué, vise à freiner le dérèglement climatique et à changer radicalement la donne politique.
  • Lutter ensemble – Juliette Rousseau
    De la ZAD à la Palestine, de la marche pour le climat de New York aux camps de réfugié·es de La Chapelle en passant par le tarmac des aéroports londoniens, Juliette Rousseau, militante altermondialiste, coordinatrice de la Coalition contre la COP 21 en 2015, part à la rencontre de collectifs en lutte contre les rapports de domination liés à la classe, au genre, à la race ou encore à la condition physique et mentale à l’œuvre dans la société, collectifs qui ont aussi en commun d’interroger l’existence et la reproduction de ces mêmes rapports de domination à l’intérieur des espaces de lutte.
  • Il est où le patron? – Maud Bénézit & Les paysannes en polaire
    Au fil d’une saison agricole, dans un petit village de moyenne montagne, trois femmes paysannes, voisines de marché, se rencontrent, s’entraident et se lient d’amitié. Elles ont des parcours de vie différents : Jo vient de terminer ses études et s’installe tout juste pour reprendre une ferme caprine. Il y a cinq ans, Anouk a quitté la ville où elle habitait pour emménager à la campagne, depuis, elle est apicultrice. Coline, mariée deux enfants, est originaire du village. Elle a repris il y a dix ans la ferme et les brebis laitières de ses parents. Toutes trois sont confrontées au sexisme ambiant. En les suivant dans la pratique de leur métier, on accompagne leur cheminement quotidien sur les questions féministes et aussi sur la difficulté de la vie agricole.
  • Décolonialité et privilège. Devenir complice – Rachele Borghi
    À partir de sa position d’enseignante chercheuse en géographie, de femme blanche et de militante féministe, Rachele Borghi présente non seulement une réflexion sur la construction coloniale des savoirs en sciences mais aussi une manière de les remettre en question de façon radicale. Pour cela, elle met à disposition une boîte à outils critique que chacun·e peut mobiliser pour interroger les savoirs dominants des disciplines académiques, ainsi que les catégories de classe, race, genre, espèce et pour en sortir.
  • Joie militante – Carla Bergman et Nick Montgomery
    À quoi ressemble la joie dans les milieux de lutte ? Qu’est-ce qui nous rend collectivement et individuellement plus capables, plus puissant·e·s et pourquoi, parfois, les milieux radicaux produisent tout l’inverse et nous vident de tout désir ?C’est à ces questions que Joie militante tente de répondre, combinant propositions théoriques, analyses de cas pratiques et entretiens avec des militant·e·s issu·e·s de luttes diverses : féminisme, libération Noire, résurgence Autochtone, squat, occupations, luttes queer, anti-carcérales, d’autonomie des jeunes, anarchisme, autonomisme, écologie radicale.
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