Pépites littéraires

❤ Coups de cœur ❤

Chaque mois, Quinoa explore de nouvelles ressources littéraires et fait le tri pour apporter toujours plus de références à son centre de documentation. Son but? Enrichir davantage notre compréhension du monde et des sociétés qui le composent.

Lire pour mieux apprendre, apprendre pour mieux déconstruire, déconstruire pour mieux lutter !

Certaines des références ci-dessous sont disponibles en prêt dans notre centre de documentation.

Envie de programmer une session d’arpentage avec l’un de ces ouvrages ? contacte-nous !

Découvre les pépites de :

septembreaoût–  juinmai avrilmarsfévrier janvier

 

L'ensemble des pépites 2022

  • Feu ! Abécédaire des féminismes présents – Elsa Dorlin
    Véritable boîte à outils dans lequel échanger des idées, affûter des armes, écouter des voix, partager des expériences et des pratiques, vibrer pour des luttes présentes. Il s’adresse à tous·tes : il contient des ressources et foisonne de références utiles, de notions. Il est fabriqué par des plumes et des voix, des points de vue situés sur des retours d’expériences collectives, des itinéraires politiques et intimes, des réflexions et des rétrospections sur des parcours, des engagements, des révoltes et des espoirs. Il témoigne de la force d’une approche féministe de l’histoire intellectuelle et politique.
  • Les grandes oubliées. Pourquoi l’Histoire a effacé les femmes – Titiou Lecoq
    A la préhistoire, les femmes chassaient, au Moyen Âge, elles étaient bâtisseuses de cathédrales ou encore espionnes durant la guerre de Cent Ans ; au XIXe siècle, elles furent journalistes… À chaque époque, elles ont agi, dirigé, créé, gouverné mais une grande partie d’entre elles n’apparaissent pas dans les manuels d’histoire. Titiou Lecoq analyse, décortique les mécanismes, s’insurge, s’arrête sur des vies oubliées pour les mettre en lumière.
  • L’autre langue des femmes – Léonora Miano
    L’ “autre” langue des femmes, c’est la parole qui émerge lorsqu’elles se définissent pour ce qu’elles sont, pas en fonction de ce qui leur est infligé. Ce langage fut toujours parlé en Afrique, continent qui enfanta des dynasties de “grandes royales”, contredisant ainsi la posture victimaire d’un certain activisme occidentalS’appuyant sur l’histoire, les mythes, spiritualités et pratiques sociales des Subsahariennes, l’auteur nous initie à un riche matrimoine qui révèle la variété des potentialités féminines.
  • ReSisters · Un roman graphique écoféministe – Jeanne Burgart Goutal, Aurore Chapon
    2030. Dans un univers légèrement dystopique et pourtant terriblement familier, marqué par la course au profit, l’épuisement des ressources et la restriction des libertés, sept personnages tâchent de vivre leur vie. Lila et Mehdi élèvent leur bébé, Naëll, sous le regard malicieux du chat Archimède ; Parvati est venue d’Inde pour ses études ; Sandy fait le ménage dans les locaux de l’entreprise où Pierre travaille comme cadre. Un jour, Pierre commence à recevoir d’énigmatiques messages, signés d’un mystérieux logo en forme d’abeille. Lila décide de mener l’enquête. Elle atterrit alors chez les ReSisters, une communauté en rupture avec le système « capitaliste patriarcal néocolonial » où s’invente un mode de vie inspiré des idéaux écoféministes.
  • Avec, sans ou contre. Critiques queers/féministes de l’état – Cornelia Möser et Marion Tillous
    L’État, après avoir pourtant pris soin de bien séparer espace privé et espace public, s’immisce dans nos intimités avec la plus parfaite indiscrétion. De quoi l’État se mêle-t-il ? Comment et pourquoi va-t-il fourrer tantôt la main droite de la répression, tantôt la main gauche de l’action sociale dans nos identités de genre et nos sexualités ? Existe-t-il seulement un grand corps qui relie ces deux mains ?
  • Un sol commun. Lutter, habiter, penser – Marin Schaffner
    Depuis une décennie environ, une scène des pensées de l’écologie a émergé en langue française. Comment décrire et nommer ce nouveau continent à la croisée des luttes, des arts et des sciences ? À quelles œuvres collectives ses acteurs sont-ils en train de donner vie ? Quelles sont les grandes dynamiques en cours ? Comment l’écologie transforme-t-elle nos façons de penser et d’agir ? Une sélection d’auteurs, mais aussi de journalistes, éditeurs, traducteurs, libraires, militants… répond à ces questions. Pour ses 10 ans, Wildproject propose une synthèse pédagogique et accessible des grands enjeux de l’écologie.
  • Révolutionnaires : Récits pour une approche féministe de l’engagement
    Comment vos convictions, vos engagements révolutionnaires ont-ils modelé votre vie ? C’est avec cette question que s’ouvre la série d’entretiens qui compose ce recueil. 
    Révolutionnaires réunit six témoignages de femmes qui se sont engagées pleinement dans des luttes dans la seconde moitié du vingtième siècle. Elles se disent révolutionnaires ou ont participé à des mouvements qui s’y apparentent.
  • Je veux me battre partout où il y a de la vie – Clara Zetkin
    En plus d’être féministe, celle qui a inventé la Journée internationale des femmes, célébrée tous les 8mars, était aussi révolutionnaire, pacifiste et antifasciste, députée pendant treize ans et amie fidèle de Rosa Luxemburg. Ce livre, coordonné et introduit par la journaliste Florence Hervé, rassemble des lettres, des discours et des textes théoriques, une biographie et des portraits par différents auteurs de celle qui voulait se battre « partout où il y a de la vie».
  • Luttes écologiques et sociales dans le monde – Michael Löwy, Daniel Tanuro
    Ce livre rassemble pour la première fois des récits de luttes où s’articulent la défense des droits sociaux et celle de l’environnement. Du Canada au Japon, des Philippines à l’Équateur ou au Brésil, de la France aux États-Unis en passant par l’Afrique du Sud ou le Moyen-Orient, les auteurs nous embarquent dans des expériences collectives de résistance.
  • Le conflit n’est pas une agression – Sarah Schulman
    Ce livre intentionnellement polémique offre un aperçu des dynamiques contemporaines et historiques qui prennent les différences intimes, raciales et géopolitiques pour des éléments déclencheurs de la course à l’injustice, à l’exclusion et à la répression. Le conflit n’est pas une agression est un virulent plaidoyer contre le phénomène culturel de l’accusation, révélant combien les personnes en situation de pouvoir exacerbent et manipulent la crainte de l’« autre » pour éviter toute remise en question.
  • Qu’est-ce que l’intersectionnalité ? – Myriam Boussahba, Emmanuelle Delanoe et Sandeep Bakshi
    L’intersectionnalité est un nouvel outil pour mieux penser les inégalités et mieux agir contre elles. Cette notion, qui nous vient du féminisme noir, a été théorisée en 1989 par la juriste Kimberlé W. Crenshaw – dans un article traduit ici pour la première fois en français – et diffusée notamment par la sociologue Patricia Hill Collins dans « La Pensée féministe noire ». Mais à son origine on trouve l’abolitionniste et féministe Sojourner Truth qui, au XIXe siècle, est l’une des premières à avoir montré la double oppression, de race et de sexe, que subissaient certaines femmes.
  • Et maintenant le pouvoir – Fania Noël
    Un horizon politique afroféministe. Membre du collectif Mwasi, cofondatrice de la revue AssiégéEs, Fania Noël est une des militantes qui ont lancé le mouvement afroféministe en France dans les années 2010. Dans Et maintenant le pouvoir, elle déploie le corpus théorique des féminismes Noirs et aborde des thématiques telles que la famille, la misogynoir, l’intersectionnalité, le néolibéralisme ou encore l’écologie. Puisant parfois ses exemples dans la pop culture ou analysant le traitement médiatique de certains faits divers, cet essai au style offensif dont les femmes Noires sont le sujet politique est une proposition afroféministe radicale pour toutes les conditions subalternes.
  • Le feu ou rien : portrait d’une génération engagée – Laura-jane Gautier et Florent Manelli
    Les personnes issues des « générations Y et Z », aussi appelées « millennials » ou « digital natives », sont la cible de bien des critiques. Accros à leur smartphone et au narcissisme des réseaux sociaux, dépolitisées, sans cesse offensées, elles n’auraient plus le goût du collectif et seraient en perpétuelle rébellion contre tout. Laura-Jane Gautier et Florent Manelli font partie de cette génération et en peignent, au travers d’un propos précis, sourcé, et d’entretiens avec des personnes concernées, un portrait bien à rebours de tous ces stéréotypes.
  • Néozapatisme : échos et traces des révoltes indigènes – John Holloway et Fernando Matamoros Ponce
    Pourquoi tourner à nouveau notre regard vers les zapatistes du sous-commandant Marcos? Parce que, partout, de New York à Tunis, de Madrid au  Caire, sans oublier les quartiers populaires de France, une question se pose : que faire de la colère ? Que faire ? La question posée par Lénine continue à être pertinente alors même que la réponse qu’il a apportée a cessé de l’être. Ce livre ne nous invite pas à chercher au Chiapas un modèle ! Il nous invite à y trouver l’écho d’une nouvelle manière de parler de la révolution.
  • 1492, Anacaona l’insurgée des Caraïbes – Paula Anacaona
    L’Europe et l’Amérique vivaient de part et d’autre de l’océan, chacun ignorant l’existence de l’autre, jusqu’à leur rencontre en 1492, quand Cristobal Colón découvre les Antilles. Anacaona règne alors sur un des royaumes d’Haïti. Elle et son peuple taïno accueillent les Espagnols avec cordialité, amitié, respect. Mais les Espagnols mettent en place leur projet colonisateur : ils déstructurent la société taïno, détruisent ses lieux de culte, lui imposent un nouveau mode de vie… Délibérément, ils exterminent un peuple et sa culture.
  • L’histoire du sabotage (Tome 1&2) – Victor Cachard
    Une histoire du sabotage en deux volumes, c’est l’occasion de parcourir les nombreux mouvements qui s’opposent à toutes les formes d’exploitation et d’oppression. Des attaques contre la fortification, durant le Moyen Âge, aux incendies contre les antennes 5G aujourd’hui, en passant par les traine-savates dans les usines et le sabotage de la colonisation, ces deux tomes permettent de comprendre ce qu’est le sabotage et pourquoi il est toujours d’actualité.
  • Au commencement était…une nouvelle histoire de l’humanité – David Graeber, David Wengrow
    Depuis des siècles, nous nous racontons sur les origines des sociétés humaines et des inégalités sociales une histoire très simple. Pendant l’essentiel de leur existence sur terre, les êtres humains auraient vécu au sein de petits clans de chasseurs-cueilleurs. Puis l’agriculture aurait fait son entrée, et avec elle la propriété privée. Enfin seraient nées les villes, marquant l’apparition non seulement de la civilisation, mais aussi des guerres, de la bureaucratie, du patriarcat et de l’esclavage.
  • Nos vies valent plus que leurs crédits. Face aux dettes, des réponses féministes – Camille Bruneau et Christine Vanden Daelen
    Dettes et féminismes : deux mots qui déclenchent des réactions presque allergiques chez de nombreuses personnes. Deux mots qui, pour d’autres, ne suscitent rien du tout. Pourtant dettes et féminismes constituent deux des plus grands défis croisés de notre temps.Partout dans le monde, les femmes subissent les décisions sexistes et colonialistes d’États et d’institutions se préoccupant plus du remboursement des dettes que du sort des humain·es et de la planète. Austérité et incitation à l’endettement privé touchent plus fortement les femmes, sabrent les droits sociaux, paupérisent et accentuent les inégalités aux dépens des conquêtes féministes.
  • Radicales et fluides. Les mobilisations contemporaines – Réjane Sénac
    S’approprier l’espace public, y prendre la parole pour dénoncer les injustices vécues : tel est le principal modus operandi des mobilisations contemporaines, des mouvements d’occupation des places à #MeToo en passant par les Gilets jaunes. Réjane Sénac a interrogé 130 responsables d’association ou de collectif, entrepreneurs sociaux et activistes aux affiliations plurielles, afin de mieux comprendre leur rapport à l’émancipation, notamment la place qu’ils accordent au principe d’égalité.

  • 40 activités pour renforcer son courage social – Nora El Massioui et Floréal Sotto
    Vous êtes-vous déjà senti·e choqué·e, triste, en colère ou impuissant·e face à certaines inégalités que vous vivez ou observez dans votre vie quotidienne, au travail, à l’école, dans les médias ou sur les réseaux sociaux ? Aimeriez-vous pouvoir (ré)agir plus souvent face aux discriminations, voire travailler sur vos propres préjugés ? Grâce aux quarante activités proposées dans ce cahier, vous aurez l’opportunité de construire une réflexion critique sur les concepts de race, de genre, de classe, de handicap, d’orientation sexuelle, tout en renforçant votre compréhension des mécanismes discriminatoires et de leur impact sur votre environnement.
  • Plan B pour la planète : Le New Deal vert – Naomi Klein
    Depuis plus de vingt ans, Naomi Klein ausculte la planète et se fait l’écho incisif de la guerre économique qui a pris pour cibles les individus et les ressources naturelles. Depuis une décennie, elle défend un programme radical et audacieux, qu’on appelle aujourd’hui le New Deal vert. L’heure n’est plus aux réformes, aux taxes et aux plafonnements, l’heure est aux transformations, aux bouleversements sans concession.

  • Wake. L’histoire cachée des femmes meneuses de révoltes d’esclaves  – Rebecca Hall & Hugo Martínez
    Si les révoltes d’esclaves sont connues, le rôle qu’y ont joué les femmes a souvent été invisibilisé. Petite-fille d’esclaves, juriste et historienne, Rebecca Hall dévoile la trajectoire oubliée de ces femmes qui ont pris la tête de révoltes à bord des bateaux négriers, mais également sur le territoire américain, au XVIIIe siècle.Illustré avec puissance et éloquence, Wake explore les pans occultés d’un héritage douloureux et souligne à quel point le passé, bien que lointain, ne cesse de résonner, jusqu’à aujourd’hui.
  • Une brève histoire de l’égalité – Thomas Piketty
    Les questions économiques sont trop importantes pour être laissées à une petite classe de spécialistes et de dirigeants. La réappropriation citoyenne de ce savoir est une étape essentielle pour transformer les relations de pouvoir.

  • Comment changer le monde ? 100 réponses – ouvrage collectif
    Chaque jour, d’innombrables personnes plongent les mains dans le cambouis de la politique. Elles œuvrent avec le pouvoir (négociation), hors du pouvoir (autonomie), dans le pouvoir (réformisme) ou contre le pouvoir (affrontement). Ce sont leurs voix qui résonnent dans Comment changer le monde ? 100 réponses.

  • Plurivers. Un dictionnaire du post-développement – ouvrage collectif
    Agroécologie, Amour queer, Buen vivir, Communalisme, Ecoféminisme, Sentipensar… Les 100 entrées de ce dictionnaire ouvrent des mondes et dessinent un paysage politique et intellectuel inédit. PLURIVERS, pour donner à voir, penser, mettre en œuvre d’autres organisations socio-économiques et d’autres styles de vie. PLURIVERS, parce que la révolution écologique concerne à la fois notre conception de la nature, du divin, de la société, de l’économie…
  • Pour une écologie du 99%. 20 mythes à déboulonner sur le capitalisme – Frédéric Legault, Alain Savard, Arnaud Theurillat-Cloutier
    Tout le monde serait vert, de Trudeau à Macron, en passant par Amazon et Total! Comment expliquer alors l’accélération dramatique de la crise écologique? Si l’humanité subit déjà la violence des changements climatiques, nous ne sommes pas tous égaux devant ce fléau. Il est temps d’identifier les véritables pollueurs et les faux alliés pour enfin opérer un virage écologique vital.

  • Neutriser. Émancipation(s) par le neutre – Lila Braunschweig
    Et si le neutre n’était pas ce truc mou que l’on croit, mais une authentique force révolutionnaire ? Et si c’était même une des seules forces sur lesquelles on peut sérieusement s’appuyer aujourd’hui ? Faire advenir le neutre, ou neutriser, c’est suspendre les assignations identitaires et les classifications binaires et hiérarchiques
  • Politiques de l’ignorance – Soraya Boudia et Emmanuel Henry
    La notion d’ignorance est au cœur de nombreux débats médiatiques et scientifiques. Du changement climatique aux risques sanitaires et environnementaux en passant évidemment par la crise du Covid, elle irrigue les discussions autour du complotisme, des fake news ou de la remise en cause de la science et de l’expertise.

  • Femme, Indigène, Autre. Écrire le féminisme et la postcolonialité – Trinh T. Minh-ha
    Dans Femme, indigène, autre, Trinh T. Minh-ha explore la question de l’écriture d’un point de vue postcolonial et féministe. Ce livre qui s’inscrit à l’intersection de différents domaines – critique littéraire, anthropologie, études culturelles, études de genre – juxtapose plusieurs discours contemporains issus des cultures dominantes dans le but de remettre en question l’orthodoxie stylistique et théorique exigée dans le processus de production de connaissances et d’œuvres littéraires.

L'ensemble des pépites 2021

  • Jouissance Club – Jüne Pl
    Ce livre est le résultat d’une cartographie du plaisir qui a d’abord pris racines sur le compte instagram de son autrice. Jouissance Club fait souffler un vent de fraîcheur et d’espoir en proposant ce manuel d’éducation sexuelle promouvant le plaisir accessible à toustes : femme, homme, non-binaire, hétéro, homo, bi…, dans un système où les normes de genre et sexuelles sont assénées depuis la plus tendre enfance, ce livre est une manière de nous réapproprier, autrement, nos corps et nos espaces de plaisir.
  • Brûler, brûler, brûler – Lisette Lombé
    Lisette Lombé est une voix féministe puissante, qui défend avec rage toutes les minorités. La famille, au sens large. Les parents bien sûr, mais aussi les frères et soeurs de luttes. Antiracistes, féministes, queers, politiques, les mots de Lisette Lombé font battre le pavé et le coeur du lecteur. Écrire est un besoin vital pour dénoncer les violences, les injustices, les crimes impunis, avec toujours la scène comme terrain d’exploration : le slam est conçu pour être dit, l’écriture rythmée, intense et expressive. Lisette Lombé s’exprime aussi à l’aide de collages, rappelant les grandes heures des combats pour les droits civiques des Noirs américains (Angela Davis, Martin Luther King …). Face à l’adversité, à la rudesse, à la colère, un seul mantra : Brûler, brûler, brûler.
  • Féminispunk, le monde est notre terrain de jeu – Christine Aventin
    FéminiSpunk est une fabulation à la Fifi Brindacier. Elle raconte l’histoire, souterraine et infectieuse, des petites filles qui ont choisi d’être pirates plutôt que de devenir des dames bien élevées. Désirantes indésirables, nous sommes des passeuses de contrebande. Telle est notre fiction politique, le récit qui permet à l’émeute intérieure de transformer le monde en terrain de jeu. Aux logiques de pouvoir, nous opposons le rapport de forces. À la cooptation, nous préférons la contagion. Aux identités, nous répondons par des affinités. Entre une désexualisation militante et une pansexualité des azimuts, ici, on appelle « fille » toute personne qui dynamite les catégories de l’étalon universel : meuf, queer, butch, trans, queen, drag, fem, witch, sista, freak…
  • La puissance des mères – Fatima OUASSAK
    En s’appuyant sur les luttes menées par les Folles de la place Vendôme, dans les années 1980, comme sur les combats du Front de mères aujourd’hui, Fatima Ouassak montre, dans ce livre combatif et plein d’espoir, le potentiel politique stratégique des mères. Ce livre a l’ambition de proposer une alternative politique portée par les mères, autour d’une parentalité en rupture alliant réussite scolaire et dignité, et d’un projet écologiste de reconquête territoriale.
  • La colonisation du savoir – Samir Boumediene
    De 1492 au milieu du XVIIIe siècle, les Européens s’approprient en Amérique d’innombrables plantes médicinales. Ils collectent le savoir des Indiens ou des esclaves pour marchander des drogues, et élaborent avec elles les premières politiques de santé. Dans le même temps, inquisiteurs et missionnaires interdisent l’usage rituel de certaines plantes et se confrontent aux résistances des guérisseurs. Disponible intégralement en ligne : ICI
  • Race – Sarah Mazouz
    Indispensable pour comprendre la nature des tensions de nos sociétés qui refont brutalement surface ces derniers mois, en France, aux États-Unis et dans beaucoup d’autres pays, et pour déjouer les pièges de la pensée dominante qui assimilent les dénonciations du racisme structurel à des tentatives séparatistes afin de les discréditer et les nier.
  • Il est à toi ce beau pays – Jennifer D. Richard
    Il est à toi ce beau pays » est une fresque monumentale de la colonisation de l’Afrique. Livrée aux appétits d’une Europe sans scrupules, elle est le théâtre d’un crime qui marque au fer rouge le XXe siècle. Sur trois continents, chefs d’Etat, entrepreneurs avides, explorateurs intrépides et missionnaires idéalistes agissent sous prétexte de civilisation.
  • Black Lives Matter – Keeanga-Yamahtta Taylor
    L’auteure revient sur l’« économie politique du racisme » depuis la fin de l’esclavage, le reflux des mouvements sociaux des années 1960 et l’essor d’une élite noire prompte à relayer les préjugés racistes et anti-pauvres. Elle défend le potentiel universaliste de BLM : afro-américain et tourné contre les violences policières, il peut parfaitement rallier d’autres groupes et s’étendre à une lutte générale pour la redistribution des richesses.
  • Vivre avec le trouble – Donna Jeanne Haraway
    Vivre avec le trouble, c’est entrer dans un monde étrange — le nôtre — où le temps, sorti de ses gonds, se retrouve ballotté dans un tourbillon de rencontres multispécifiques, d’appropriations violentes, de créations collectives sur fond de désastres climatiques. Un monde où les pensées émanent de symbiotes à corps multiples, visqueux et tentaculaires. Où la Terre est animée de forces aussi puissantes que terrifiantes. Où l’Humain, décomposé en humus, composte avec les autres espèces.
  • Il est temps d’agir – Carola Rackete
    29 juin 2019. Carola Rackete, Capitaine du Seawatch, n’a pas hésité, quand elle a accosté à Lampedusa pour sauver 40 migrant·e·s. Matteo Salvini, alors ministre de l’Intérieur italien, avait interdit le débarquement. Carola Rackete est passée outre. Son geste a été salué en Europe et sur les réseaux sociaux. Les médias l’ont présentée comme une Antigone moderne. Dans ce manifeste, elle nous alerte sur la planète et sur notre rôle. Il est temps d’agir, prévient-elle. De changer. Plus que jamais.
  • Un autre regard sur le climat – Emma
    Comment fonctionne le réchauffement climatique ? Qu’est-ce que la taxe carbone ? S’appuyant sur de nombreuses recherches, cette introduction au changement climatique permet de mieux comprendre les mécanismes à l’œuvre et les évolutions possibles dans les décennies à venir. Le but est aussi de montrer que des solutions sont à portée de main et que chacun à notre manière, nous pouvons contribuer à ce changement.
  • La Palestine expliquée à tout le monde – Elias Sanbar
    Berceau des trois monothéismes, la Palestine est sous les feux de son actualité violente, depuis que la création de l’État d’Israël en 1948 l’a vue comme « une terre sans peuple pour un peuple sans terre ». L’histoire de la Palestine contemporaine se souvient de cÀ celleux qui disent ne rien comprendre au « conflit israélo-palestinien », Elias Sanbar répond en restituant la continuité d’une histoire – depuis le mandat britannique à partir de 1917 jusqu’à aujourd’hui – que tant de commentaires ont souvent faussée ou étouffée.elle des « gens de Terre sainte » mais commence avec « son problème ». Et chacun peut sentir plus ou moins confusément que l’équilibre du monde se joue là, sur ces quelques milliers de kilomètres carrés à l’Orient de la Méditerranée.
  • Flic -Valentin Gendrot
    Durant six mois, Valentin a intégré le commissariat du 19e arrondissement de Paris. Une arme à la ceinture, le journaliste sous couverture a rejoint une brigade dont certains membres tutoient, insultent et distribuent régulièrement des coups à des jeunes hommes noirs et arabes qu’ils surnomment «les bâtards». Valentin Gendrot relate la précarité des conditions de travail, le suicide d’un collègue du commissariat survenu lors de son immersion, mais aussi les propos racistes émis par des agents de l’Etat, les bavures, la violence.
  • La terreur féministe – Irene
    « Le féminisme n’a jamais tué personne ». Cette phrase est brandie depuis des décennies par le discours féministe majoritaire. Comme si les féministes cherchaient à rassurer un patriarcat pétri d’angoisse, ou à appuyer l’idée – déjà bien répandue – qu’une femme ne peut pas faire peur, qu’une femme ne peut pas être dangereuse. Mais est-il vrai que le féminisme n’a jamais tué personne ? Elles s’appellent Maria, Noura, Judith, Diana, Christabel. Elles ont fait usage de la violence contre le patriarcat. Elles ont touché au grand tabou. Pour nourrir une réflexion sur la place de la violence dans la lutte contre le patriarcat, Irene nous raconte l’histoire de ces femmes violentes.
  • Les Crocodiles sont toujours là – Juliette Boutant et Thomas Mathieu
    Le Projet « Crocodiles » naît sur Internet en même temps que le site « Paye Ta Shnek » et bien avant le mouvement #Metoo. Des témoignages de femmes victimes de harcèlement de rue et de sexisme y sont transposés en bande dessinée avec une originalité : les hommes sont représentés sous la forme de crocodiles. Juliette Boutant rejoint Thomas Mathieu et, ensemble, ils rendent compte d’actes sexistes qui se déroulent aussi ailleurs que dans la rue : les violences gynécologiques et obstétricales, le sexisme dans les rapports avec la police, en milieu professionnel, dans la sexualité, la vie publique ou encore l’éducation.
  • La Femme brouillon – Amandine Dhée
    « J’ai écrit ce texte pour frayer mon propre chemin parmi les discours dominants sur la maternité. J’ai aussi voulu témoigner de mes propres contradictions, de mon ambivalence dans le rapport à la norme, la tentation d’y céder. Face à ce moment de grande fragilité et d’ immense vulnérabilité, la société continue de vouloir produire des mères parfaites. Or la mère parfaite fait partie des Grands Projets Inutiles à dénoncer absolument. Il m’a paru important de me positionner clairement en tant que féministe parce que je veux donner un éclairage politique à mon expérience intime.J ai voulu un texte court. Plus que jamais, j’avais envie de tranchant, d’aigu, et surtout pas d’une langue enrobante ou maternante. »
  • Vaincre l’injustice climatique et sociale – Naomi Klein
    Le changement climatique s’est aggravé à tel point que les nouvelles générations grandissent en sachant que la Terre ne sera plus habitable dans quelques décennies. Du moins, plus pour toustes. À cette dégradation de la planète, une partie de la jeunesse répond par l’engagement et la lutte : un vaste mouvement mondial, qui refuse l’héritage catastrophique que les générations précédentes lui ont légué, vise à freiner le dérèglement climatique et à changer radicalement la donne politique.
  • Lutter ensemble – Juliette Rousseau
    De la ZAD à la Palestine, de la marche pour le climat de New York aux camps de réfugié·es de La Chapelle en passant par le tarmac des aéroports londoniens, Juliette Rousseau, militante altermondialiste, coordinatrice de la Coalition contre la COP 21 en 2015, part à la rencontre de collectifs en lutte contre les rapports de domination liés à la classe, au genre, à la race ou encore à la condition physique et mentale à l’œuvre dans la société, collectifs qui ont aussi en commun d’interroger l’existence et la reproduction de ces mêmes rapports de domination à l’intérieur des espaces de lutte.
  • Il est où le patron? – Maud Bénézit & Les paysannes en polaire
    Au fil d’une saison agricole, dans un petit village de moyenne montagne, trois femmes paysannes, voisines de marché, se rencontrent, s’entraident et se lient d’amitié. Elles ont des parcours de vie différents : Jo vient de terminer ses études et s’installe tout juste pour reprendre une ferme caprine. Il y a cinq ans, Anouk a quitté la ville où elle habitait pour emménager à la campagne, depuis, elle est apicultrice. Coline, mariée deux enfants, est originaire du village. Elle a repris il y a dix ans la ferme et les brebis laitières de ses parents. Toutes trois sont confrontées au sexisme ambiant. En les suivant dans la pratique de leur métier, on accompagne leur cheminement quotidien sur les questions féministes et aussi sur la difficulté de la vie agricole.
  • Décolonialité et privilège. Devenir complice – Rachele Borghi
    À partir de sa position d’enseignante chercheuse en géographie, de femme blanche et de militante féministe, Rachele Borghi présente non seulement une réflexion sur la construction coloniale des savoirs en sciences mais aussi une manière de les remettre en question de façon radicale. Pour cela, elle met à disposition une boîte à outils critique que chacun·e peut mobiliser pour interroger les savoirs dominants des disciplines académiques, ainsi que les catégories de classe, race, genre, espèce et pour en sortir.
  • Joie militante – Carla Bergman et Nick Montgomery
    À quoi ressemble la joie dans les milieux de lutte ? Qu’est-ce qui nous rend collectivement et individuellement plus capables, plus puissant·e·s et pourquoi, parfois, les milieux radicaux produisent tout l’inverse et nous vident de tout désir ?C’est à ces questions que Joie militante tente de répondre, combinant propositions théoriques, analyses de cas pratiques et entretiens avec des militant·e·s issu·e·s de luttes diverses : féminisme, libération Noire, résurgence Autochtone, squat, occupations, luttes queer, anti-carcérales, d’autonomie des jeunes, anarchisme, autonomisme, écologie radicale.
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